Le niveau 4 - photo de Nathalie Laven |
Un peu plus tôt ce mois-ci, je suis allée à Camp Oz, un camp de swing d’une semaine se déroulant à Adélaïde. Voilà bien des années que je n’avais pas suivi de cours pour travailler sur ma danse, j’en ai donc profité.
Afin d’amortir les frais de cette aventure, j’avais aussi proposé mes services comme bénévole. Ainsi, en échange de quelques heures à l’accueil à tous les soirs, j’ai pu participer à l’événement gratuitement.
De plus, j’ai aussi eu la chance d’être hébergée chez une amie, Katie. Peut-être que certains Montréalais parmi vous se souviennent de cette Australienne qui a vécu à Montréal pendant quelques années il ya cinq ou six ans. Eh bien, je l’ai revue à l’échange de Melbourne en novembre et elle m’a offert de m’héberger avec quelques autres danseurs, dont mes amis Drew et Ash de Melbourne. J’étais donc bien entourée et comme j’avais le même horaire de bénévole que Katie, et les mêmes cours qu’Ash, nous avons pu facilement planifier nos déplacements de la maison aux salles de cours situé à environ 10 minutes de la maison en voiture.
J’étais bien reconnaissante de l’accueil et de l’ambiance détendue chez Katie. Après chaque journée de cours, on rentrait pour relaxer sur des sofas situés dehors à l’ombre à échanger sur nous cours et discuter d’autres potins de la scène swing locale avant d’aller danser aux soirées.
Le dimanche du début du camp, bien des danseurs étaient stressés, car lorsqu’on s’inscrit, on postule pour le niveau qui nous croyons être le nôtre, mais il y a des auditions pour contrôler le tout. La méthode n’est pas parfaite, mais aide à harmoniser les groupes. Comme je pousse moins ma danse qu’avant, je m’étais inscrite pour le 4e niveau plutôt que le 5e. J’ai hésité à auditionner pour le niveau plus avancé, car la plupart de mes amis s’y trouvaient, mais en regardant la complexité de leur audition, je me suis dit que j’étais bien où j’étais, et ils avaient déjà bien des filles en trop. Je suis donc restée au 4e niveau pour la semaine, et je me sentais à ma place préférant néanmoins les moments de rotation avec les cavaliers de mon groupe plus avancés.
Qu’importe le niveau, on travaillait tous sur les mêmes techniques de toute façon. Et pour moi, c’était surtout un rappel d’être plus patiente et «groundée» dans ma danse et d’éviter d’omettre mes «triple steps».
Parmi les moments mémorables de la semaine, il y a le jeudi midi où l’orchestre qui allait jouer pour nous en soirée a choisi de pratiquer sur la pelouse près de nos salles de cours. Ainsi pendant environ une heure nous les avons écoutés en mangeant notre dîner. C’était absolument génial.
Il s’agissait d’excellents musiciens et lors de la soirée, ils ont partagé la scène avec Steven Mitchell, un professeur qui inspire beaucoup la génération actuelle de danseurs. Ensemble, ils ont joué d’excellents morceaux, en particulier When the Saints go Marching In. J’étais encore à travailler à la porte pendant le morceau, mais je me suis installée dans le cadre pour témoigner de l’énergie électrique sur la piste de danse. Certains dansaient, les joueurs de cuivre ont traversé la piste, d’autres tapaient des mains. C’est dans des moments comme ceux-là que je me rappelle pourquoi j’aime tant cette danse.
Comme l’événement se déroulait tout juste après les inondations à Brisbane, je n’étais pas certaine d’y voir tous mes amis. Finalement, la plupart y étaient, dont deux danseurs qui venaient d’emménager dans un nouveau logement et avaient tout perdu, notamment les meubles qui venaient de s’offrir avec les fonds amassés lors de leur mariage en novembre dernier. Et deux autres n’ont pu venir, dont un qui a vu son entreprise engloutie.
Afin d’aider ces quatre danseurs, et afin de s’assurer que les fonds iraient directement à ceux de la scène, le camp à organiser une danse taxi. Pendant douze danses, on devait payer $5 ou plus pour danser avec les dix professeurs internationaux. Grâce à ces danses, et à une boîte de don mise à l’entrée on a accumulé 1350$ pour nos quatre danseurs. Je trouve ça super et j’ai bien aimé être à l’accueil pour recevoir les dons pour les danses taxi. C’était un peu comme un encan, une personne voulait une danse avec Evita, et une avec Laura, par ici. Une autre voulait danser avec Manu et Max. Comme je recevais l’argent, je ne me gênais pas de leur demander s’ils voulaient vraiment leur change ou le donner à la levée de fonds.
J'avais un hublot sur le chemin du retour |
Une autre chose que j’ai apprécié est qu’on ait divisé la semaine en deux. Deux jours de cours, une journée à la plage, et ensuite deux autres jours de cours. Lors de notre journée de congé, on est allé bruncher tardivement… des œufs Bénédict avec épinard et chorizos, miam. Pour arriver à la plage vers 15h. J’ai réussi à ne pas brûler, le coup de soleil du lundi avait été suffisant, et je préfère les vagues sur ce côté-ci du pays. Elles sont un peu moins fortes et plus facile à suivre. J’ai aussi profité de l’heure du repas pour faire plus amplement connaissance avec les Néo-calédoniens. Ils ont une toute petite scène et tout de même, une douzaine d’eux étaient au camp! Ça fait toujours du bien de parler français, avec ce groupe et Max & Annie dans les parages, j’ai été servie!
Me voilà de retour donc au train train quotidien de Melbourne. L’entreprise où je travaille change de plateforme cette fin de semaine. J’ai donc fait des heures supplémentaires mercredi, même si c’était Australia Day et je rentre demain, même si c’est dimanche. Disons que ça nous garde aux aguets ce changement, j’ai hâte de voir comment la transition va se passer. J’ai aussi choisi ma date de retour au Québec, soit le 23 juin. Je m’arrêterai aussi quelques jours à Vancouver juste avant. D’ici là, je continuer ma vie sédentaire quelques temps avant de visiter d’autres coins de l’Australie. À bientôt chers lecteurs et lectrices!
Je me demande quels sont ces cercles. |