17.7.06

Visite ancestrale

On est bien atterri à l’heure prévue à Lyon où les parents de Stéphane nous ont récupérés pour nous ramener à la maison de campagne à Chélieu (à mi-chemin entre Lyon et Grenoble). On a pris le lendemain pour récupérer et se réajuster à l’horaire de la France qui se résume à un rythme quotidien régulier- le petit-déjeuner vers 9h-10h, le dîner vers 13h-14h, l’apéro vers 19h et le souper vers 21h avec dodo vers minuit. Bref, on a bien mangé, bien bu, et bien dormi, de vraies vacances quoi!

La première sortie fut dans la Chartreuse, un massif montagneux dans lequel se retrouve le très petit village de la Ruchère. En 1905, mon arrière-arrière grand-père Bandet a quitté la France pour s’installer en Saskatchewan avec ses six enfants. Enfin je crois que c’est six, et l’un deux, Simplice, allait devenir le père de ma grand-mère maternelle.

Grâce à Gertrude, nom de baptême du GPS du Papa Brunet, nous avons facilement trouvé ce petit village en plein cœur des montagnes. Le paysage tout vert qu’on a découvert par tous ces chemins sinueux était vraiment magnifique.
Au début, on croyait que Gertrude s’était trompée puisqu’on avait déjà dépassé l’église de la Ruchère, mais il fallait en fait monter un petit peu plus haut pour trouver le village formé d’une dizaine de maisons. On a fait un petit tour et Maurice, le dit Papa Brunet, s’est adressé à un vieux monsieur qui semblait bien sympathique. Au nom de Bandet associé au Canada, le monsieur de 70 ans dépassé m’a indiqué que je n’étais pas la première à passer. (C’est vrai - ma tante y était même l’an dernier)

Le père de ce monsieur Perrer (en fait, je ne sais pas trop comment l’écrire) avait connu la famille de mon ancêtre. Apparemment la famille était assez pauvre et vivait dans le bas d’une maison qu’avec deux pièces. Depuis, l’espace a servi à une fromagerie et les proprios actuels de la maison (qui ont le haut de la bâtisse aussi) ont même gardé la pancarte des anciens proprios comme le témoigne cette photo.

À regarder le paysage environnant, je me demandais bien pourquoi cet ancêtre avait quitté un si bel endroit pour les petites collines de la Saskatchewan. M. Perrer a expliqué que, selon ses informations, mon ancêtre était un ami des Chartreux, un regroupement chrétien dont je vous parlerai plus bas. En 1903, la France voit la séparation de l’état et de l’église, et du même coup, les Chartreux sont expulsés pour une énième fois.

Frustré, mon arrière-arrière grand-père aurait dit que, puisqu’il en était ainsi, il allait partir aussi. À l’époque, des missionnaires recrutaient des croyants Français qui étaient prêts à cultiver des terres offertes à petit prix dans l’ouest canadien et qui du même coup, continueraient de vivre leur foi. L’ancêtre a donc pu continuer de bien vivre dans sa foi dans ce merveilleux Canada et ce, en français.
D’ailleurs, le monsieur de la Ruchère a aussi raconté que gamin, son père allait visiter la famille Bandet mais qu’à l’heure de la prière, il fallait garder le silence car tous priaient.

Il nous a aussi indiqué qu’une autre dame du village plus âgée aurait pu nous donner plus d’informations, mais c’était l’heure du dîner, et on ne voulait pas déranger.

Les Chartreux
Il a des Chartreux à travers le monde, mais les premiers, soit St-Bruno et ses disciples, se sont installés dans cette belle région enclavée en 1084. On est donc allé faire un tour par le Musée de la Grande Chartreuse pour en savoir plus sur cet ordre. St-Bruno recherchait un endroit où ils pouvaient vivre en silence et isolés. Ils ont été expulsés à plusieurs reprises à travers les siècles, notamment en 1903 et sont revenus dans les années cinquante je crois. Une vingtaine d’entre eux résident d’ailleurs toujours à la Maison mère de l’Ordre, et bien qu’il était possible de marcher un petit deux km pour voir ce bâtiment, on s’est contenté du musée situé dans l’ancienne Correrie.

Ce qui m’a marqué, c’est qu’ils ont réussi à survivre financièrement, notamment avec la vente des ressources naturelles de leur entourage, et qu’ils ont un horaire qui leur demande d’être notamment debout entre 11h30 et 3 heures du matin pour faire la prière. C’est beau comme espace, mais pas tout à fait mon rythme de vie.

Our trip to France was a real vacation. We ate plenty, drank plenty and slept plenty. We did go out on various outings though. The first was to find the village where my great-grandfather came from about 100 years ago. Thanks to the family's GPS we found it fairly easily and even met a man who's father had known the Bandet family. My great-great grandfather had left the country with his children when the Church as separeted from the State. Moving to a French community in Saskatchewan, he was able to live off the land and keep on living his religion. We also took in a museum visit of the Chartreux religious order that St. Bruno founded in the area in 1084. Only about 20 are left. I still think that my ancestor was a bit silly to leave such a beautiful entourage...but I guess living in a two bed-room lower level wasn't the greatest either.

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