28.8.10

Fraser Island


Vue sur la plage qui sert aussi d'autoroute
J’ai passé trois jours sur l’île Fraser sur la Sunshine Coast. Il s’agit de l’île de sable la plus grande au monde. Pour la visiter, j’ai opté pour un tour semi-guidé partant de Rainbow Beach. Nous étions 29 participants et un guide dans quatre véhicules 4X4. Jusqu’à il y a quelques mois, le convoi partait sans guide, mais le gouvernement a décidé d’obliger les groupes d’avoir un guide par groupe de quatre voitures. Comme je ne conduis pas manuel, j’ai passé mon tour pour ce qui était d’être derrière le volant et je me suis retrouvée dans la première voiture avec deux autres Canadiens et deux Britanniques ainsi que notre guide Jake.
La veille du départ, une rencontre informative était organisée afin de bien préparer le groupe. Ça nous a permis de faire connaissance avec nos compagnons de voyage et de déterminer le montant d’alcool à amener sur l’île (en plus de prendre connaissance des règlements de cette île inscrite au patrimoine mondial).
Le convoi du groupe
Le jour de notre départ, on avait rendez-vous dans le stationnement de l’auberge à 7h30. On a alors rempli la voiture des victuailles, boissons et bagages. Les conducteurs ont aussi eu une brève formation sur la conduite de leurs véhicules et on est finalement parti vers 10 h 30, je crois.
Après un court trajet, on a pris le traversier pour aller sur l’île. On a aussi observé les dauphins pendant la courte traversée, mais ils étaient trop discrets pour être pris en photo! Le temps était un peu frisquet, mais le soleil était au rendez-vous. Notre première destination fut notre campement. (Étrangement, je n’ai pas pensé à prendre de photos de toutes nos tentes). Notre camp était derrière les dunes tout près de la plage. Après avoir installé nos tentes et dîné, on est allé au lac McKenzie. Celui-ci est situé vers le centre, les véhicules ont dû utiliser la fonction quatre roues motrices à quelques reprises sur le chemin raboteux. L’eau du lac est très claire. Comme le temps était quand même frisquet, je me suis contentée de marcher le long du rivage alors que des moins frileux ont traversé une partie du lac à la plage. Leur but atteint étant plus loin que prévu, ils étaient épuisés et sont donc revenus à pied.
Le Lac McKenzie
On est rentré au campement pour préparer le souper non sans avoir passé des dizaines de pêcheurs le long de notre autoroute de sable. C’est une activité très prisée par les vacanciers qui viennent pour une semaine ou plus pour passer leurs journées les pieds dans l’eau avec leur canne à pêche.
Au menu ce soir-là, steaks bien marinés et salade de pâtes. C’était quand même pas mal bien que les patates étaient un peu trop cuites. Après le repas, notre « famille » de cinq a retrouvé l’équipe voisine avec qui on s’entendait plutôt bien. On a amené notre table sous la plus grande toile et leur véhicule servait aussi de chaîne stéréo. Quelques autres sont venus des autres « familles » pour festoyer avec nous. Au programme, beaucoup de boisson, chose logique avec tous ces participants de la jeune vingtaine. J’avoue, j’ai quand même réussi à vider la moitié de ma bouteille de rhum à l’aide d’un peu de coke pour mes rhums & cokes et je n’étais pas en pleine forme le lendemain matin. Mais bon, plusieurs, pour ne pas les nommer, furent malades.
Nous avions aussi une bécosse qui se vide placée dans une tente conçue pour la chose. Normalement, il faut activer un piston, et tirer sur un levier pour vider une fois nos besoins terminés, mais je crois que certains n’ont pas compris la technique et ont donc bloqué notre bécosse. Je me suis donc résignée en pleine nuit à faire usage de la pelle, pas pratique du tout! C’est pourquoi le lendemain soir je m’en suis tenu aux bosquets.
Eli Creek
Après avoir plus ou moins bien dormi, car j’avais hérité d’un sac de couchage avec une fermeture éclair défectueuse, j’ai avalé quelques tartines au beurre d’arachides et on s’est dirigé vers Eli Creek. J’ai aussi découvert que j’avais un peu une extinction de voix que je blâme sur le changement de température. Il faisait plutôt nuageux alors pas question de nager, mais on a remonté nos pantalons pour marcher dans le ruisseau où l’eau était quand même bonne.
Un peu plus loin se trouvait l’épave du Maheno qui s’est échoué en 1935 pendant un cyclone. On a passé un peu de temps à la photographier sous tous ses angles ignorant la consigne de se tenir à une distance de 3 mètres.
Épave de Maheno
Les restes du Maheno
Après, c’était le temps de dîner. Notre guide nous a menés à un campement avec des douches. On était quatre qui en ont profité avant de préparer nos wraps. C’est fou tout le sable que j’avais accumulé dans les moindres recoins! Les autres voulaient se doucher après le repas, mais il était temps de partir afin de compléter notre trajet avant la marée haute.
Regardant en bas de Indian Head
En allant vers Indian Head, on a vu des baleines le long de la côte. Certains ont d’ailleurs atteint le haut de Indian Head à temps pour les voir passer tout près. Indian Head est un promontoire sur lequel se trouvaient les aborigènes lorsque le capitaine Cook est passé en 1770. (Oui oui, encore lui!) Ici aussi je me suis aventurée au-delà de la zone recommandée par les panneaux et j’ai jeté un coup d’œil aux vagues venant heurter les rochers beaucoup beaucoup plus bas. On a aussi vu des raies mantas.
Regardant vers le sud de Indian Head
Une fois de retour en bas, on a poursuivi jusqu’aux Champagne Pools. Lorsque les vagues sont plus hautes, cet espace rocheux se rempli d’eau et on ça fait des bulles. Il y avait quand même des vagues et un autre groupe s’est bien fait arroser.
En descendant vers les champagne pools
Les vagues venant remplir les champagne pools
Il était ensuite temps de rentrer avant la marée, et avant la noirceur, car c’est plutôt difficile de trouver son campement lorsqu’il fait noir.
En fait, même si on était pressé, on s'est arrêté à ces rochers colorés.
On a réussi et on a préparé un sauté aux poulet et légumes. J’avoue que j’avais de la misère avec une des filles de mon groupe qui était très condescendante. Je n’ai rien dit toute la journée, mais j’ai pété ma coche pendant la préparation du souper. Pour tous les autres repas, je m’étais occupée de faire la vaisselle car les autres faisaient le repas, mais là je voulais avoir mon tour pour la préparation du repas. (Et la vaisselle c’est avec de l’eau froide sans savon, car les savons ne sont pas permis sur cette île protégée.) C’était mal parti et bon je me suis obstinée. Évidemment, ç’a créé un froid, mais on a bien mangé. J’ai laissé le soin de la vaisselle au reste de l’équipe. Et finalement ils ont opté de ne pas faire la vaisselle estimant qu’on n’en avait pas besoin pour déjeuner et dîner le lendemain. J’ai aussi parlé avec la fille en question le lendemain matin. On s’est expliqué. Malgré tous mes efforts de laisser aller les choses, ce n’était, semble-t-il, suffisant. Je crois que la différence d’âge et le sens des responsabilités y étaient pour quelque chose. Autant je n’ai aucun problème à laisser la vaisselle s’accumuler quand je suis chez moi, autant je veux nettoyer rapidement pour être débarrassée et bien profiter du temps par après. Pas facile ces voyages de groupe!
Mais bon, j’ai quand même passé une bonne soirée et j’ai partagé beaucoup de mon rhum afin d’éviter un mal de tête. Par contre, il faisait encore plus froid ce soir-là! On a choisi d’utiliser le reste du gaz de nos bombonnes pour se réchauffer. Les seuls campements où les feux de camp sont permis ont aussi un règlement antibruit après 21h, chose impossible avec des jeunes dans la vingtaine. J’ai tellement gelé cette nuit-là. Si je lis bien la météo des jours passés, le mercure serait descendu à 11 degrés pendant la nuit. J’ai dormi tout habillée, gortex y compris, chaussettes de laine, et un sac de couchage avec une fermeture éclair fonctionnelle. Ce n’était pas suffisant.
J’étais mieux en bougeant le lendemain matin, mais le maximum de la journée fut à nouveau de 16 degrés Celsius. Avant de retourner sur la terre ferme, on est allé visiter le lac Wabby dans lequel quelques gars ont quand même plongé.
Et avant de rentrer à notre auberge, on a fait le ménage de nos véhicules et on a pu finalement laver nos assiettes et ustensiles dans de l’eau chaude savonneuse!
Deux des nombreux pêcheurs croisés le long de l'autoroute de sable
J'oubliais, l'île est aussi peuplée de Dingos, des chiens sauvages qui aiment bien les restants des visiteurs!
Somme toute, Fraser Island est un bel endroit, mais avec un peu de soleil, l’endroit aurait pu être paradisiaque.

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