Kata Tjuta |
Mon tour guidé de Alice Springs à Adélaïde comportait deux sections. Un premier trois jours avec un groupe de 17, et puis six d’entre nous ont continué pour un quatre jours supplémentaire vers le sud.
Étant arrivée la veille à Alice Springs, j’avais eu quelques heures pour visiter la petite ville et je m’étais couchée tôt pour mon lever de 5h15, question d’être prête à partir tout juste avant 6 heures du matin.
Une fois que tout le groupe fut cueilli aux différentes auberges de la ville, nous avons mis le cap vers Uluru, ce monolithe situé au milieu désert du pays. Malgré qu’il se situe dans une région éloignée, un demi-million de personnes visitent le site chaque année. Alice Springs est située à 445 km du rocher, c’est donc quelques heures d’autobus que nous avions devant nous pour occuper la matinée. On est arrivé à Yulara, notre camp situé près d’Uluru pour dîner.
Kata Tjuta
Après, au lieu de nous diriger vers Uluru, nous sommes plutôt allés à Kata Tjuta. Autrefois appelé les monts Olga, l’endroit a repris son nom en pitjantjatjara qui veut dire « plusieurs têtes ». En fait, il y en a 36! On a marché parmi les grands rochers et pris de nombreuses photos de ces grosses roches orangées.
Uluru
Pendant que nous étions à Kata Tjuta, les nuages sont venus prendre place dans le ciel, laissant présager un coucher de soleil plutôt merdique sur Uluru. N’empêche, on s’y est dirigés pour le coucher du soleil absent qu’on a célébré en dégustant du mousseux. On est ensuite retourné au camp pour préparer le souper et ensuite se rassembler autour du feu de camp. Environ la moitié du groupe a opté de dormir à la belle étoile au chaud dans un swag. J’en avais déjà utilisé un lors de ma première excursion dans se pays en juillet dernier à Kakadu dans le nord du pays. Il s’agit d’une enveloppe matelassée où on insère le sac de couchage. C’est très efficace, et j’ai même dû défaire la fermeture de sac de couchage tellement il faisait chaud. Mon seul regret, ne pas avoir mis de chasse-moustiques. Deux piqûres ont persisté pendant plusieurs jours après.
Le mousseux et Uluru. Slovéniens, Suisse-Allemand, Autrichiens, Françaises, Suédois, Anglaises, Polonaise et Canadienne |
Uluru et Mira à la tombée du jour |
Si je me souviens bien, le réveil fut à cinq heures du matin afin de voir le lever du soleil sur Uluru. C’était un peu mieux que la veille, car il a au moins eu quelques rayons. J’étais fascinée par l’atmosphère d’attente qui entourait le lever. C’était un peu comme si les centaines de personnes attendaient la mise en vente d’un concert exclusif, sauf qu’ils étaient armés de caméras, et certains même, de trépieds.
Le lever du soleil sur Uluru |
Finalement, un peu de soleil |
Après le lever, nous avons exploré le centre culturel de l’endroit où plusieurs histoires ancestrales aborigènes entourant Uluru étaient racontées. J’ai demandé à notre guide s’il y avait une histoire expliquant la création d’Uluru, mais il semblerait que cette histoire est réservée qu’aux initiés. Nous avons ensuite fait le tour du rocher. La plupart on fait le circuit complet, alors que j’ai opté pour un demi-circuit me donnant amplement le temps de photographier et observer l’endroit. En fait, plusieurs endroits sur et autour du rocher sont sacrés et des panneaux indiquent où il est interdit de photographier.
Uluru de profil |
Oiseaux! |
On peut dire que ça a de la gueule comme endroit. |
Après cette promenade de deux heures, nous avions rendez-vous avec Sarah, une aborigène qui, avec son interprète John, nous a fait visiter des sites sacrés et non sacrés tout en nous racontant l’histoire du clan Mana qui occupait autrefois Uluru et qui a dû s’enfuir d’un démon envoyé par un clan voisin. Elle a expliqué qu’un mur avec des dessins était utilisé par les hommes pour enseigner aux garçons. Quand j’ai demandé depuis quand ces dessins existaient, Sarah a répondu « beaucoup ». John a expliqué que les aborigènes comptent un, deux, trois, beaucoup. Donc dans ce cas, la réponse serait « beaucoup, beaucoup ». On a aussi appris que les hommes avaient leur camp et les femmes et enfants le leur. C’est à un endroit neutre situé entre les deux que se faisait l’échange de vivres. Les hommes y amenaient les produits de la chasse, et les femmes, ceux de leur cueillette. Je n’ai pas réussi à savoir à quelle occasion ils s’accouplaient pour créer leur descendance, à trouver.
Ils nous aussi appris le mot « Palya » qui se veut une salutation qui s’applique à pas mal tout. Bonjour, au revoir, ça va?...on dit Palya.
Sarah, notre guide |
On est ensuite repassé au camp pour dîner pour ensuite prendre la route vers notre prochain arrêt : Kings Canyon. Palya Uluru!
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