10.5.11

Les Grampians et le Great Ocean Road

Un rappel pour les touristes qui
louent une voiture

Lors de mon dernier message, je repassais à Adélaïde, le temps d’une journée avant d’entamer un nouveau tour guidé de trois jours qui me mènerait à Melbourne via les monts Grampians et le Great Ocean Road. Cette fois-ci, nous étions un groupe de 11, formé des 4 Britanniques, 2 Allemands, 1 Suisse, 1 Suisse-Allemande, 1 Écossaise, 1 Polonaise ainsi que votre Canadienne de fonction.

Oui oui des kangourous blancs
Notre première journée fut surtout consacrée à faire du kilométrage pour se rendre à Halls Gap, au creux des monts Grampians. En chemin, on s’est arrêté à Bordertown, tout près de la frontière entre South Australia et Victoria pour y voir des kangourous blancs. Ceux-ci sont les descendants d’un premier kangourou albinos capturé il y a 30 ans. Compte tenu de leur pelage, ils ne feraient pas long feu dans la nature ne pouvant point se camoufler dans le paysage, c’est pourquoi ils sont dans cette réserve.

Hollow Mountain
En après-midi, nous avons monté Hollow Mountain qui était assez vertigineuse avec une belle vue malgré le temps nuageux. Hélas, un incendie a détruit la moitié du parc des Grampians en 2006, mais elle semble bien se débrouiller en reboisement.

Après notre nuit à Hall’s Gap, nous avons grimpé tout près jusqu’au Chatauqua Peak. Bien que le parcours montait toujours, c’était de la petite bière comparée aux excursions de la veille et dans les Flinders. Comme la région a été bien touchée par les inondations de cette année, le choix des promenades était limité. La vue était quand même intéressante, et très verdoyante.
Au bas de la piste à Hall's Gap

Du haut de Chatauqua Peak

Great Ocean Road

Après notre promenade matinale, nous avons mis le cap pour le Great Ocean Road. Construite après la 1re guerre mondiale par environ 3000 soldats qui ont eu la chance de revenir au pays, elle est un hommage à leurs confrères défunts. Mesurant 243 km, elle propose un parcours sinueux le long de la côte avec de nombreux arrêts pour les touristes comme nous. Bien que le matin avait été ensoleillé, ce sont les nuages et la pluie qui nous attendaient sur la côte, alors certains de nos arrêts étaient plutôt brefs.

Voici le London Bridge, et dans ce cas-ci, il a bien tombé, comme dans la chanson London Bridge is Falling Down. Il y avait autrefois deux arches et à une époque, les gens y conduisaient même leur voiture pour aller piqueniquer au bout. Tiens tiens, wikipedia l’appelle maintenant le London Arch (et il semblerait que le Rocher Percé avait aussi deux arches jusqu’en 1845, merci wiki). Le 15 janvier 1990, le bout manquant s’est affaissé. Une famille venait de quitter l’espace et fut donc saine et sauve tandis qu’un couple était toujours sur l’arche restante. Selon notre guide, le couple a tenté de se cacher des caméras médiatiques pendant leur sauvetage par hélicoptère, car ils étaient en train de tromper leurs conjoints respectifs et ne voulait pas que ça se sache.
London Bridge devenu London Arch

Voici le Razor Back, un autre beau témoin de l’érosion.
Razor Back

Et voici un creux près de Loch Ard Gorge sur la Ship wreck coast (Côte des naufrages). À l’époque, les bateaux au large faisaient la fête la veille de leur arrivée à Melbourne et, régulièrement, quelqu’un se trompait et se retrouvait à s’enligner trop tôt vers la côte pour y faire naufrage. Dans le cas du Loch Ard, un navire anglais qui vit sa fin en 1878, il y a eu seulement deux survivants qui trouvèrent refuge dans la Gorge. Évidemment, s’ils avaient tenté de nager de ce côté-ci, seulement quelques mètres plus loin, ils n’auraient point survécu.

Il était maintenant temps de voir ces colonnes érodées qui sont le *must* de la Great Ocean Road; les 12 apostles (12 apôtres). Le soleil était surtout derrière les nuages, faisant pour des photos pas trop dignes d’une carte postale, mais les nuages rendaient ça quand même intéressant. Un des 12 apôtres s’est écroulé il y a quelques années, et pour le chiffre 12, les pancartes nous disent que certaines colonnes sont cachées. Au siècle dernier, on les appelait Sow & Piglets (la truie et ses porcelets), la truie étant Mutton Island et les colonnes, les porcelets. Visiblement quelqu’un a décidé que des apôtres seraient plus vendeurs. Qu’importe, c’est quand même magnifique, et je suis bien heureuse d’y avoir été, car qui sait combien de temps ce paysage va durer avec l’océan du sud qui ne cesse de déferler ses vagues sur la côte.
The 12 apostles

Le lendemain matin, on a fait le tour d’une parcelle de forêt tropicale qui avait une installation en hauteur pour se promener parmi les arbres. Et là je me demande pourquoi on dit rainforest en anglais et forêt tropicale en français, car dans ce cas-ci, on n’était vraiment pas dans les tropiques, mais pour la pluie, ça oui, il y en avait tout plein. En fait, je me corrige, le GDT me dit que c’est forêt ombrophile. Mais bon, j’ai vraiment tripé sur la verdure de la mousse sur les arbres que voici.


Pour dîner, on s’est arrêté à Apollo Bay. Désormais, on n’était plus sur la côte des naufrages, mais celle du surf. C’est dans ce coin qu’on débuté les marques Rip Curl et Quick Silver. On a d’ailleurs fait un arrêt à Torquay pour ceux qui voulaient faire les boutiques de marques surf. Ce n’était pas mon genre, mais certains ont semblé apprécier. On est arrivé à Melbourne à l’heure de pointe et je me suis dirigée chez Claudine & Simon, des amis québécois expatriés le temps de me reposer pour ensuite repartir vers la Tasmanie cette fois-ci.

Tu sais que tu es proche de la côte lorsque...

Apollo Bay

Qui dit océan dit mouettes





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