17.5.11

La Tasmanie sous la pluie et le brouillard

Russell Falls

Afin de bien découvrir la Tasmanie, je me suis inscrite pour une tournée de 6 jours. Ce coup-ci, nous étions 11 participants, dont trois Français qui avaient commencé par le nord et étaient donc à mi-trajet. Le reste du groupe était formé de deux Suisses Allemands, un Suisse francophone, deux Allemandes, une dame de Singapour, une Philippine de Melbourne, et moi-même, ainsi que notre guide natif de la Tasmanie.
Nous avons fait beaucoup de route notre première journée. Hélas, le temps frisquet et pluvieux qui sévissait à Hobart nous a suivi dans les montagnes. Nos fenêtres étaient bien embuées et même en s’arrêtant pour une prise de vue sur ce qui est sûrement très scénique, c’était le brouillard.
Nous avons quand même fait plusieurs arrêts et quelques petites promenades, question de quand même nous imprégner de toute cette verdure. Dans cette région qui surnommée « The land of Giants », on retrouve autour du mont Field les eucalyptus qui sont les plus grands feuillus du monde. Hélas, avec le déboisement pour les terres agraires et les pâtes et papiers ces géants sont de plus en plus rares.
On s’est arrêté à de nombreuses chutes pendant notre tournée, en commençant par Russell Falls. C’est en 1885 qu’on créa la première réserve autour de Russell Falls. La réserve fut agrandie avec la création du parc national Mont Field en 1916 qui, avec Freycinet sur la côte est le parc national le plus vieux de l’état.
Youpi de la neige!
Pour dîner, on s’est arrêté au lac St Clair où il avait neigé quelques jours auparavant. Comme c’était ma première neige en plus d’un an, j’en ai profité pour faire quelques boules de neige.
Après dîner, on s’est arrêté à la rivière Franklin, lieu de manifestations très importantes dans les années 80. Hydro-Tasmania voulait y bâtir un autre barrage électrique. Finalement, c’est le peuple qui a gagné et le barrage n’a pas été construit. De plus, la rivière est devenue un site patrimonial.
La rivière Franklin

On a aussi fait un petit saut pour voir les chutes Nelson. Avec toute cette pluie, les cours d’eau étaient magnifiques.
Les chutes Nelson

Avant d’arriver à notre auberge pour la nuit, on s’est arrêté dans une petite ville presque fantôme : Queenstown. Autrefois une ville prospère grâce à l’industrie minière, elle dépend maintenant surtout du tourisme, car les mines ont optimisé leurs méthodes d’extraction qui nécessite moins de main d’œuvre.
Notre auberge était à Strahan. Elle est l’ancienne maison d’un des propriétaires miniers de la région et appartient à la compagnie de tour. Après souper, on a relaxé et joué plusieurs parties de uno. J’avais aussi fait le plein de tisane sentant un rhume à l’horizon. J’avais raison, je me suis réveillée le lendemain avec une extinction de voix qui allait durer quelques jours.

Notre guide, surnommé Wombat, était aussi enrhumé et semblait un peu maussade. Il était cependant une source fascinante d’information sur la région. Tout au long du trajet il avait des anecdotes de toute sorte. Hélas, les Allemandes avaient la fâcheuse habitude de rigoler pendant ses histoires. Je devine que c’est plus dur de suivre quand l’anglais n’est pas ta langue maternelle, mais bon. Notre première nuit étant à Strahan, notre guide nous a parlé de l’ancien site pénal de Maquarie Harbour situé tout près et des tentatives d’échappement dont celles d’Alexander Pearce adepte de cannibalisme. Cette histoire a été reprise à l’écran dans Van Diemen's Land.

Ocean Beach
Le lendemain matin, après avoir exploré Strahan qui est désormais une petite ville touristique, on s’est dirigé vers Ocean Beach. Comme il n’y a aucune terre entre l’Amérique du Sud et cette côte, le temps était très venteux et frisquet.
On a ensuite fait une promenade d’environ trois heures aux chutes Montezuma. Le soleil et la pluie alternaient et bien que les chutes étaient loin, ça en valait la peine. Le torrent était tellement puissant que je n’ai pas pu prendre de photo rapprochée, car c’était comme être sous une douche. Je me suis donc contentée de la vue à partir du pont suspendu.
En se dirigeant vers les chutes



Les chutes Montezuma vues du pont suspendu

Proche des chutes, on a aussi pu jeter un coup d’œil à un des tunnels miniers qui peuple les collines dans le coin. On y extrayait du fer, de l’or, de l’argent, du plomb et du zinc et le tout était transporté par la petite voie ferrée qui est devenue le sentier.
Un vieux tunnel minier
Après s’être arrêtés pour dîner à Zeehan, une autre ville déserte, on a poursuivi jusqu’au parc national de Cradle Mountain où on allait dormir ce soir-là. À la tombée du jour, on est aussi allé à la recherche d’animaux nocturnes, mais ils étaient plutôt timides. 

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